Deux été seulement que je pose mes pieds sur les bords de mer du Finistère, et me voici déjà transie de ces brumes éphémères - même les jours de grand bleu - et de ces maisons ourlées d'océan.
Ici l'on respire l'air iodé même en plein coeur de ville.
Ici le ciel se sent libre de changer constamment de couleur sans pour autant risquer d'assécher les envies, les humeurs. Les passants lèvent les yeux et, lorsqu'il fait nuageux, haussent les épaules, regardent au loin et pensent "ça va se lever". Ce devrait toujours être ainsi lorsque les jours sont trop sombres; elle va se lever la vie, elle se lève toujours.
Et si d'ici je ne connais pas l'hiver, je l'imagine doux, amer. Je pense aux plages figées, aux couvertures entremêlées, et au caramel au beurre salé.
Vendredi, 15 juillet 2011 à 23 : 48
Mardi, 5 juillet 2011 à 16 : 14
C'est l'été. Je passe mon visage par la fenêtre et respire quelques nuées exotiques, mais voilà l'orage qui arrive, gronde et fracasse les températures en deux, ou trois morceaux. A égales cadences, mes frissons de coeur : les humeurs légères, puis le tonnerre, et de moi les deux, ou trois morceaux. J'aime ces périodes sans mesure, ces battements, vibrants ou déchirants, mais surtout vivants.
Dimanche, 19 juin 2011 à 11 : 19
Recevoir tous les jours une invitation, soigneusement rédigée, à serrer les poings. Serrer les poings, plus fort, et recouvrir d'acier les regards trop légers. Trier ses attitudes, chasser le naturel, ne le laisser revenir qu'en compagnie restreinte. Bonjour la vie, je te connaissais, je ne te voulais pas comme ça.
Vendredi, 3 juin 2011 à 18 : 23
Une enveloppe non affranchie, une écriture un peu brouillon, mon adresse, et à l'intérieur cette photo : une promenade en noir et blanc. Derrière l'image, deux empreintes digitales à l'encre rouge. Rien d'autre. Quelqu'un pour m'éclairer?