Dimanche, 22 mai 2011 à 22 : 45
Les ongles d'une main peints en grenadine d'une autre main mal assurée, des épaulettes de grande dame; Jouer l'âge mûr pour escalader les murs.
Lundi, 9 mai 2011 à 18 : 48
Demain je suis une grande personne. Et le jour d'après? De grandes mains dans mon dos me poussent en avant et la force est telle que j'avance même quand je suis toute recroquevillée; c'est la vie qui va. J'attrape les occasions et lève mon regard à la santé de demain : c'est la vie qui vient.
Jeudi, 21 avril 2011 à 22 : 19
Je perds les mots je perds les mois je perds le ciel / le sol - avec tout ce soleil, est-ce le champ qui est bleu et les astres qui sont jaunes? Regarde-moi je suis déjà loin, je reviendrai peut-être avec des bagages remplis d'autre chose, des valises d'autrement.
Mardi, 22 mars 2011 à 19 : 39
S'offrir un parfum d'enfant minuscule pour les jours qui deviennent immenses, s'habiller léger, se parfumer léger, penser léger, vivre aérien.
Ah! - et - rien.
Ah! - et - rien.
Mardi, 8 mars 2011 à 22 : 08
Se construire son propre ciel et en inventer la consistance, c'est toute une histoire. Moi j'inventerais un ciel en forme de couverture, une sorte de voie-lactée laineuse sous laquelle se blottir lorsqu'il fait trop froid, quelques constellations duveteuses à remonter jusqu'au milieu du visage. La couverture de nuit, celle qui sert à être bien caché. Et puis, lorsque le ciel s'éclaire et que le jour se lève, pouvoir retourner la couverture et passer de laine à coton; coton de nuages et ciel transparent. Pouvoir regarder à travers la couverture de jour, s'en faire une cape, un tapis volant.