C'est peut-être ça, être vivant : traquer des instants qui meurent.
Vendredi, 18 septembre 2009 à 22 : 14
Vendredi soir, dix-neuf heures, cinéma des beaux quartiers. L'élégance du Hérisson, la respiration de Lou tout contre moi, les répliques qui font sourire grand, quand. D'un coup. Un jeune homme en costume noir à la démarche gracieuse quoi qu'un peu rapide traverse la salle, défile en courant devant l'écran, et sort de l'autre côté, vers la sortie pour de vrai, les pavés des quartiers chics. Il y a eu un très bref arrêt du temps, quelques regards échangés peut-être, des haussements de sourcils, puis d'épaules, et puis on est vite retourné à notre histoire de Madame Michel, De Tolstoï et des familles heureuses se ressemblent toutes, les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon, et puis. Et puis ça a été à notre tour, de sortir en refermant sa veste, grelotter d'avance. Il faisait étonnamment doux, dehors les lumières clignotaient, il y avait les uniformes bleus et des gens affolés partout, et les passants, et puis surtout les curieux. L'impatient avait choisi notre film comme fuite vers la sortie, après avoir subtilement et méthodiquement dérobé les biens et trésors des premiers rangs de chaque salle. En vérifiant dans mon sac je me disais que ce garçon était un génie, partout ça criait au scandale et moi je riais sous cape d'avoir été témoin d'un tour de magie d'Arsène Lupin. Lui au moins, il v.o.l.e. .
Secret(s)
Par Mercredi, 23 septembre 2009 à 13 : 16
le Han une démarche gracile, un costume noir, un larcin, un instant figé... Mon Heros!
Et vos semelles de vent?
La discussion continue ailleurs...
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Dis, est-ce que le film vaut le livre ? Parce que je l'ai tellement, tellement eu sous la peau que je n'ai pas osé aller le voir au cinéma.)
Ton Arsène Lupin, coeurs.