Lundi, 8 novembre 2010 à 23 : 12

Je n'avais plus le mal du pays, le mal des proches, de la maison qui fleure l'habitude. J'ai réalisé ça un matin de l'hiver dernier, sur une plage au coeur de l'Amérique Latine. J'étais là, à des milliers de kilomètres du point d'ancrage de mes battements de coeur et pourtant; j'étais bien. Je me suis questionnée sur le pourquoi, moi qui d'ordinaire, si casanière, frissonne au bout de quelques jours d'autre bout du monde. J'ai alors compris que la simple pensée de ta présence ancrée, là-bas, loin, à m'attendre quelque part, suffisait à me rassurer; je n'étais plus habillée que par le manque de toi, apaisé par la conviction que tu ne bougerais pas. Ne me restait plus alors qu'à profiter, profiter encore dans l'attente de m'enfouir à nouveau entre tes bras. Quand je suis rentrée, je t'ai dit "depuis toi, c'est chez moi partout, partout, c'est chez moi.". "Chez moi" n'avait plus de frontière, cela pouvait être le monde, le vide, l'intouchable; tant que j'étais assurée par les sangles de ta pensée. Un amour-maison. J'écrivais, quelques jours après notre premier baiser, "dessine-moi un endroit avec toi pour toit". Je n'avais pas encore remarqué le changement, le déménagement s'était fait tout en douceur.
Tu m'habitais. Je t'habitais.
Et me voilà recroquevillée, apeurée, dans mon nouveau logement de fortune.
Je n'ai plus personne où aller.


Par Auryn. le Mardi, 9 novembre 2010 à 15 : 02
*hug*
Par Clavicule le Mardi, 9 novembre 2010 à 18 : 27
Oh, Victoire
tiens bon, tiens bon.
§
Par Clavicule le Mardi, 9 novembre 2010 à 18 : 28
<3
Par cumulus le Mercredi, 10 novembre 2010 à 21 : 16
"Je n'étais plus habillée que par le manque de toi."
Cette phrase, là, elle me donne des frissons. Je la ressens, tellement. Elle est si juste.. Si injuste, à la fois.
Par monochrome.dream le Vendredi, 12 novembre 2010 à 21 : 15
J'arrête pas de vaciller quand je lis ça...
Mais dis, en attendant, une cabane d'écriture, est-ce que tu crois que ça pourrait marcher ?
Par alesia le Mercredi, 17 novembre 2010 à 15 : 38
Oh, Orfee. Il y a des étoiles sur ton t-shirt ci-dessus, tes photos. Des étoiles qui ne cherchent qu'à s'imprimer sur ta peau. Orfee. Il y a toujours des étoiles, tu sais.
 

Et vos semelles de vent?









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