"Est-ce que ça va mieux, est-ce que c'est léger comme une bulle de laisser son corps juste là, tel un vêtement abîmé que l'on ne peut plus porter? C'est fini ce poids qui écrasait ton sourire? qui écrasait ton ventre, qui t'écrasait? Tu as pu t'échapper, dis ? Avec ton sourire en poche maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi?

Même les yaourts aux fruits dans le frigo ont un goût de fané. On a beau se mettre de la limonade toute neuve, du genre geyser de goulot tendre comme un orage de sucre, dans l'œsophage, rien. Un cimetière de plus, de la nuit, du froid et encore une nouvelle couche de nuit. Nous on voit rien, on te voit plus, on n'y voit rien, on ne sait plus grand-chose. On marche dans la nuit et on ne te trouve pas, faut dire qu'on les confond toutes ces nuits, noires, épaisses comme du tissu, pas beaucoup d'étoiles, tout se ressemble.
Il y a bien les souvenirs, mais quelqu'un les a électrifiés et connectés à nos cils, dès qu'on y pense on a les yeux qui brûlent.
Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi..."

(Je viens de finir le livre du même nom que la dernière phrase de cette citation, et il m'a drolement fait penser à toi et à tes mots...J'avais envie d'en partager cet extrait...)

Lalalalalalalalala.

Mercimerci.
Hiphiphip hourra pour Orfée.

J'aime beaucoup ton chez toi :) !
Des jolis mots, encadrés par de charmantes photos... Que demander de plus ? Ah oui, peut être le droit de revenir, justement.